Le 8 novembre 1960, le démocrate John Fitzgerald Kennedy devient le 35e président des États-Unis en l'emportant de justesse face au républicain Richard Nixon.
Avant ce jour mémorable, la campagne hors normes qui voit s'affronter les deux meilleurs candidats de leur génération passionne les foules américaines. Pendant près d'un an, les deux hommes - quadragénaires et brillants - se distinguent par leur éloquence, leur talent et leur pugnacité, donnant tout son sel à une présidentielle qui illustre un changement générationnel majeur en raison de son retentissement médiatique inédit : la télévision fait pour la première fois irruption dans le débat politique, les sondages d'opinion se systématisent, tandis que les ordinateurs d'IBM - qui fournissent tendances et projections - entrent en scène. Cette élection marque aussi un tournant dans l'histoire comme dans l'imaginaire des Américains, car elle entérine la fin de l'ère Roosevelt et tourne définitivement la page de la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau maître de la Maison Blanche, rompant avec ses prédécesseurs - il est jeune, catholique et, surtout, progressiste -, concentre tous les espoirs d'un pays irrémédiablement en marche vers la modernité.
Du début des primaires en janvier jusqu'à l'incroyable dénouement de novembre, Georges Ayache, avec le talent qu'on lui connaît, nous fait revivre une année trépidante et essentielle pour l'histoire des États-Unis. Une synthèse indispensable.