Le plaisir qu'on a pris à lire le premier volume des Feuilletons littéraires de Pascal Pia croît à la lecture de ce deuxième tome, plus riche encore et encore plus divers.
On aurait pu rassembler ces feuilletons pour en faire, siècle par siècle, école par école, génération par génération, une Histoire à la manière de feu Gustave Lanson. On y aurait perdu cette dynamique suscitée par l'événement et qui mène Pascal Pia à parler de Villon en même temps que de Pierre Mac Orlan, de Jean Guéhenno et de la Guerre de 14-18, cette «immonde boucherie», de Mallarmé et de la bande à Bonnot, de Jacques Audiberti qui «savait voir et faire voir» et de ces «néo-romanciers soporifiques dont les noms m'échappent», de M. Julien Gracq et de la Commune de Paris.
Maurice Nadeau