A bas bruit, les instants
Par nuit très noire, bien vautré dans la luxure de l'herbe à odeurs impudentes, écouter passer les satellites et dormir en rêvant de belettes amoureuses.
Les mots qui composent ce recueil tiennent tous des rencontres avec ces anonymes, celles et ceux qui ont la « capacité de saisir l'instant, de le jauger, le mesurer, le savourer ou le toiser, même lorsqu'il est funeste ». Paul André nous offre une suite de petits textes, sentences sans histoires, poèmes révérencieux dédiés à ceux qui travaillent le bois comme on affûte une phrase.
Paysans, bateliers, artisans, tous ces hommes « à l'ouvrage » incarnent ce Dieudonné, personnage énigmatique et sage qui sait le nom des fleurs et celui des oiseaux, et qui nourrit son silence à grand renfort de paysage.