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Il serait assez vain de chercher le nom de Sternberg (Jacques) dans le Bottin Marin entre les noms de Colas et Maury ou entre les frères Pajot et Tabarly. Il n’y figure évidemment pas. Mais, en revanche, le même Sternberg a, paraît-il, à son actif une vingtaine de livres qui ne sont jamais des récits d’aventures maritimes, ni même des ouvrages d’initiation à la voile. Alors quoi ? Quels sont donc les rapports secrets de cet auteur avec le nautisme ? Qui l’a forcé à prendre la voile ? Personne, aucune religion. Même le fait que Sternberg soit né les pieds dans l’eau glauque de l’Escaut, à Anvers, n’explique que peu de chose. Pourtant, il donnerait sans doute toute sa bibliothèque — quatre cents livres marins, paraît-il — et toute sa discothèque — de jazz, dit-on — et même son Solex pour son dériveur léger qui a pourtant dix ans d’âge et à peine le foc sur les eaux. A un inconnu qui lui avait dit un jour : « Je trouve que vous écrivez mal mais que vous barrez assez bien », Sternberg avait répondu que s’il barrait comme il écrivait, il serait probablement champion olympique. Il le pensait sans doute, mais il devait y avoir de l’amertume dans sa réplique. Défier les vents contraires lui a toujours tenu plus à cœur, que convaincre des éditeurs hostiles. Voilà pourquoi cette idée fixe qui ne parle que de focs, de rafales et de drisses fut écrite en grand largue dans un seul élan de joie et de regrets.