« Au moment où j'entre Place Beauvau, je ne sais pas à quel point je resterai marqué, à tout jamais, par la succession des tragédies qui viendront endeuiller le pays, en donnant au ministère de l'État sa dimension de citadelle profondément humaine.
Dans mes pensées, le pressentiment des heures sombres à venir a peu à peu laissé place aux certitudes. La question n'est plus de savoir si les éléments se déchaîneront, ou si par miracle nous serons épargnés, mais bien de deviner quand le tonnerre grondera, quand la foudre s'abattra sur nous. »
Confronté au quotidien à toutes les violences, terroristes, verbales, psychologiques, Bernard Cazeneuve a dû tenir le cap et rassurer les Français. Mais, du drame de Sivens aux attentats qui ont endeuillé la France, des soubresauts de la crise migratoire aux nécessaires réformes à mener, notamment celle du renseignement intérieur, celui qui restera comme un très grand ministre de l'Intérieur nous livre aussi les moments d'anxiété et de solitude qu'il a dû affronter.