À Poings Nommés
Genèse de la psychoboxe
Cet ouvrage relate le cheminement intellectuel de Richard Hellbrunn, psychanalyste,
autrefois professeur de boxe par ailleurs, le conduisant à découvrir comment le corps
mis en mouvement dans un cadre protégé libère les affects douloureux, enkystés en
nous parfois jusqu'à l'insoutenable. Les personnes violentes ont souvent subi les affres
de la violence dans leur histoire personnelle. Leur corps garde la mémoire de cette
souffrance, oubliée jusqu'à ne plus pouvoir la dire, ni même parfois la reconnaître en soi.
La psychoboxe n'est ni boxe, ni pure psychanalyse. L'auteur emprunte aux deux
disciplines revisitées, ce qui permet au corps agi par la violence d'investir l'espace,
en sécurité, selon un protocole précis, et de libérer sa parole, parvenant ainsi à la
déliaison de la souffrance.
L'ouvrage revient sur vingt-cinq années de pratique de la psychoboxe liées à des
problématiques de violence : psychothérapie de personnes ayant recours à la violence,
ou victimes d'actes violents, écoute et formation de professionnels-confrontés à la
violence, aux crises et aux conflits au sein d'organisations publiques ou privées.
Les principaux objets de la psychoboxe se dégagent du questionnement de Richard
Hellbrunn : « le poing » comme intentionnalité pure, « le tenir-debout » position
anthropologique, la dynamique « d'incorporation-excorporation », « le corps de la
négation ». Mis en oeuvre dans les processus graduels de combats, ces objets amènent
le sujet à se créer un espace de pensée lui permettant de métaboliser la violence en lui.
Cette approche psychanalytique corporelle innovante facilite le passage des rives
de la souffrance morcelante à celles de la vie unifiée et libre, d'hommes, de femmes,
de jeunes et de moins jeunes.