À quoi servent les politiques de mémoire ?
Oublier le passé, c'est se condamner à le répéter. Depuis la fin
des années 1990, cette idée a inspiré le développement massif
de politiques de mémoire partout dans le monde : musées-mémoriaux, monuments, éducation civique et institutions sont
chargés d'écrire l'histoire, d'honorer des victimes, de dire le
bien et le mal, de permettre aux citoyens et aux gouvernants de
construire des sociétés pacifiées.
Mais ces politiques n'ont pas rempli leurs objectifs. Elles n'ont pas
su endiguer la montée des populismes ni empêcher les actions
politiques violentes.
Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public,
les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire
et s'interrogent, sans concession ni posture partisane : d'où viennent-elles ? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment
les rendre efficaces ?