«L'anarchie est la plus haute
expression de l'ordre» (Élisée
Reclus), mais l'ordre que l'on nous
impose est loin d'être de cette
nature.
L'ordre public, c'est l'ordre brutal
mis au service du pouvoir - quel
qu'il soit. Il faut être cohérent :
l'ordre n'est pas réellement au
service des citoyens mais sert
essentiellement à les encadrer, les
surveiller, les contrôler.
L'ordre, c'est le bon plaisir du
souverain, jadis ; de celui qui
gouverne, de nos jours.
Au-delà, l'ordre ne représente pas
uniquement la volonté du prince,
comme ses caprices du moment.
Une certitude : lorsqu'une société
fonctionne en bon ordre, elle perd
les moyens de contester, de se
soulever, même lorsque le poids
des interdits devient insupportable.