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Il aura fallu un quart de siècle pour que soit entendue en France cette voix, celle d'un des plus grands poètes arabes contemporains. Né en 1930 dans un petit village du nord de la Syrie, Adonis entre en poésie par un concours de circonstances miraculeux. Il publie ses premiers textes en 1957, rencontre lors d'un séjour à Paris Jacques Prévert, Henri Michaux, Octavio Paz. Installé à Beyrouth, il mène une intense activité d'écrivain et de traducteur, mais ce n'est qu'en 1983 que sont traduits en France les Chants de Mihyar le Damascène. La consécration est immédiate, son oeuvre saluée entre autres par Yves Bonnefoy et couronnée de nombreux prix.
Auteur d'une dizaine de recueils, parmi lesquels Le Temps les villes, Tombeau pour New York et Mémoire du vent, ainsi que d'essais sur la culture arabe comme La Prière et l'Epée, Adonis, en véritable passeur transculturel, a créé une oeuvre à la confluence des poètes mystiques arabes, chantres de l'amour absolu, et d'une écriture du désir, de l'éveil, aux résonances profondément contemporaines.