Ce volume s’ouvre avec des pages inédites du Journal d’Alain sur la littérature. Elles permettent d’entrer immédiatement au cœur d’une oeuvre qui mêle étroitement philosophie et littérature, tant par ses thèmes que par sa forme, ainsi que le montrent les textes ensuite réunis.
Ayant pour ambition de «changer la philosophie en littérature et, au rebours, la littérature en philosophie», Alain pense la littérature et l’écriture, philosophe à partir de romans, de poèmes (Balzac, Stendhal, Valéry), et fait de sa propre écriture philosophique un travail littéraire, s’attachant au «style». Sa postérité témoigne également de ce lien: comme professeur de philosophie, comme écrivain et journaliste (on lui doit 3 498 Propos quotidiens de 1906 à 1914), il a influencé toute la pensée et l’écriture entre les deux guerres et au-delà – de Georges Canguilhem ou Simone Weil à Jean Prévost ou Julien Gracq.