Avant même qu’Elvis Presley n’enregistre son premier disque, le rock avait été déclaré mort et enterré. Depuis sept décennies les discours contradictoires ne se sont pas taris. Pour les uns il faut parler du rock à l’imparfait, pour d’autres son futur semble toujours radieux. Quel est le sens de ces discours ? Quels sont les arguments avancés ? Que disent-ils de nos pratiques culturelles et de notre rapport au temps ? Si les réponses ne sont pas tranchées on peut au moins affirmer, en paraphrasant Frank Zappa, que si le rock n’est pas mort, il a une drôle d’odeur.
Christophe Pirenne enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles à l’Université de Liège et à l’Université de Louvain-la-Neuve. Outre ses travaux consacrés au rock, il s’intéresse également à la vie musicale belge des XIXe et XXe siècles. Il est membre de l’Académie royale de Belgique.