Quel est le visage de cette protestation sociale et politique qui ne cesse de se répandre de par le monde depuis 2011 ? Si cette protestation planétaire plonge incontestablement ses racines dans la crise de 2008, dans la chute du Mur de Berlin en 1989 comme dans la révolution mondiale de 1968, ne peut-on faire remonter jusqu'en 1789 ses origines ? Ou, mieux encore, jusqu'à l'existence plus que millénaire des classes sociales ?
Quelles sont les différences entre mobilisation sociale, mouvement social, mouvement anticapitaliste et mouvement antisystémique ? Et quels sont les rapports de ces mouvements avec la situation actuelle de la crise du capitalisme ?
Quel est le rôle des mouvements antisystémiques d'Amérique latine dans le panorama mondial de la rébellion sociale actuelle ? Quels sont leurs rapports avec les gouvernements soi-disant « progressistes » latino-américains ? Et plus largement, quelle doit être la position de ces mouvements face aux gouvernements, à l'État et au pouvoir en général ?
Comment comprendre et faire comprendre les rébellions de ces dernières années qui ont eu lieu, et qui ont lieu, en Europe, dans le monde arabe, aux États-Unis et en Amérique latine ? Notamment la durée, la portée et la signification universelle du zapatisme mexicain ?
C'est sur toutes ces questions que portent les réflexions de ce nouvel essai de Carlos Antonio Aguirre Rojas.