À l'époque où nous séjournâmes Monsieur Bonpland et moi dans les provinces de la Nouvelle-Andalousie, de Nueva-Barcelona et de Caracas, c'était une opinion généralement répandue que les parties les plus orientales de ces côtes étaient les plus exposées aux effets destructeurs des tremblements de terre. Les habitants de Cumana redoutaient la vallée de Caracas à cause de son climat humide et variable, de son ciel brumeux et mélancolique. Les habitants de cette vallée tempérée parlaient de Cumana comme d'une ville où l'on respire sans cesse un air embrasé et dont le sol est périodiquement agité par de violentes secousses.