Au café de France
Regardez dans les médias : ils sont devenus invisibles. On ne parle plus d'eux, par crainte d'être traité de « populiste ». Ou alors on les dépeint dans la caricature et la moquerie. Dans la misère et la bêtise. Oui ? Les prolos, les ouvriers, les quidams de la France. Ils ont pourtant des choses à dire, parce qu'ils ne sont pas plus bêtes que les autres. Alors Jean-Marie Montali est parti à leur rencontre. Ça se passe au Café de France, loin des experts télévisuels et des « sachants ». Ça se passe près du zinc, où tout le monde, enfin, peut donner son avis. Et toute l'actualité défile : les attentats, les grèves, les migrants, les violences faites aux femmes. Pas de vouvoiement. Pas de courbettes. Pas de langue de bois. Au Café de France, tout le monde se parle librement - bien plus librement qu'avec les terribles réseaux sociaux, qui ressemblent désormais à des tribunaux. Ici, on s'explique, on s'engueule, on se fâche : puis on se tape sur le dos et on retourne travailler.
C'est la France, telle qu'elle est vraiment.