Comment dépasser la « crise » contemporaine sans développer un mode d'emploi, une one best way, pour faire le
bonheur des autres ?
Il n'est écrit nulle part que la situation actuelle est destinée à
perdurer. Mais la dépasser ne peut être que le résultat d'actions
et de mouvements pour une autre manière de vivre et travailler ensemble, portée par des auto-mobilisations. Des critiques
s'expriment partout et elles portent sur les objets les plus divers. Mais elles se réduisent souvent à des dénonciations. Rares
sont celles qui montrent pour quelles raisons cette société n'est
pas et ne peut pas être ce qu'elle prétend être.
Pour l'auteur, le développement d'une société n'est le résultat
ni de déterminations rigides ni d'un pur volontarisme. Il faut
vouloir le dépassement grâce des agirs publics créant des « affinités électives » (Max Weber) entre acteurs et forces sociales,
intellectuelles et culturelles. Comment et pour quelles raisons
de nouvelles « affinités électives » pourraient-elles émerger ?
Pour tenter de répondre à cette question, l'auteur met au centre
de ses réflexions la manière dont les citoyens voient le monde
et pour quelles raisons il en est ainsi selon lui.