La théorie psychanalytique des névroses est fondée sur les
modèles du refoulement, de la conflictualité intrapsychique et
de l'organisation oedipienne des désirs et des identifications.
Au delà, ou en deçà, de la névrose, force est de prendre en
compte une autre métapsychologie. Elle a donné lieu, déjà
dans l'oeuvre de Freud et surtout après lui, à un pluralisme
théorique qui laisse incertaine la cohérence d'ensemble.
En partant d'un cas clinique illustratif de ces problématiques
par les processus qui s'y laissent voir, cet ouvrage a pour
objectif de poursuivre une réflexion critique sur une
éventuelle nouvelle topique, ou topique de troisième type,
qui intégrerait, sans recourir aux artifices topologiques,
les notions d'espace, de champ, de limite, et aussi de
transitionnalité dans la cure.
Il s'agit d'abord de préciser le statut, la genèse et les fonctions
des défenses primaires : le déni, le clivage, la projection, la
forclusion. Les rapports du dedans et du dehors, c'est-à-dire
de l'organisation psychique et de la réalité extérieure, sont
ensuite étudiés dans les médiations qui les déterminent du
normal au pathologique et dans les questions que posent
l'hallucination, l'acte, la somatisation et l'hypocondrie.
Enfin, les modes de participation de l'analyste au processus
de la cure sont envisagés à partir des diverses théorisations
actuellement en débat. Il en ressort la nécessité d'une
métapsychologie de «l'interpsychique».