Dimitris Psarras explore la montée en puissance d'Aube
dorée, le parti nazi grec.
S'appuyant sur les éléments d'une enquête approfondie,
il nous donne à entendre les vociférations et à voir les
gesticulations d'un parti qui a envoyé dix-huit députés au
Parlement et plusieurs dizaines d'immigrés, d'intellectuels
et de militants à l'hôpital, quand ce n'est pas au cimetière.
Il nous explique aussi les causes de la peste brune qui
ronge son pays : l'humiliation nationale et le délabrement
social provoqués par les cures de paupérisation absolue
administrées par la Commission européenne et le Fonds
monétaire international, la xénophobie, le racisme, la nostalgie
du temps des colonels...
Pour «nettoyer les écuries d'Augias», Aube dorée et
son Chef font la chasse à l'ennemi intérieur : «métèques»,
démocrates, «pédés», «bolchos», «Youpins», féministes,
syndicalistes...
Bien sûr, le drapeau nazi ne flotte pas à nouveau sur le
Parthénon. Il ne flotte que de loin en loin, dans les rues de
Grèce, dans certains quartiers, quand les «sections d'assaut»
font régner leur loi et la terreur avec la complaisance, voire
la complicité, de la police et des autorités étatiques.
«No pasarán» ou «pasarán» ?, interroge l'auteur dans sa
conclusion. La réponse est entre nos mains !