Publié en 1994, traduit chez Vrin en 2007, L'esprit et le monde de
John McDowell n'a cessé de susciter des débats dans le monde
philosophique anglo-saxon, sur l'esprit, la connaissance, le langage et
la nature, contribuant à définir de nouvelles questions. Pour la
première fois, cette oeuvre, qui emprunte aussi bien à Wittgenstein,
Strawson et Davidson qu'à Kant et Hegel, et tente de dépasser
l'opposition traditionnelle entre la philosophie dite «continentale» et la
philosophie dite «analytique», fait l'objet d'une lecture critique en
France.
Les contributions ici rassemblées, ainsi que les réponses de John
McDowell, font suite à une «première vague» de commentaires
critiques qui lui furent adressés et qui le conduisirent à s'expliquer sur
ses thèses et à en modifier légèrement quelques-unes (comme la thèse
du contenu conceptuel de la perception). On trouvera ici, dans les
différentes contributions, un éclairage sur les raisons et les portées de
cette critique, et, dans les réponses, des formulations pour la plupart
tout à fait inédites de McDowell.