«Lorsque la mer se déchaîne, les flots moutonneux ainsi
agités forment des images ressemblant à des êtres ; on a
l'impression que ce sont ces êtres qui agitent les flots ; c'est
pourtant au contraire l'agitation des flots qui les crée. Ainsi
Don Juan est une image qui constamment apparaît, mais
sans jamais prendre ni forme, ni consistance, un individu
en continuelle création qui n'est jamais achevée, un individu
dont on ne saisit jamais l'histoire autrement qu'en écoutant
le fracas des flots.»
Søren Kierkegaard
Azorno est une sorte de maison des miroirs, il met en scène
cinq femmes et deux hommes. Un des hommes est un auteur
nommé Sampel, l'autre est le personnage principal de son
roman, Azorno. Toutes les femmes sont enceintes de Sampel,
mais qui est vraiment le narrateur ? Quelqu'un a-t-il été tué ?
Est-ce que quelqu'un est fou ? C'est l'histoire que raconte le
livre de Sampel, ou d'Inger Christensen. Azorno nous ouvre
au thème dominant partout dans l'oeuvre d'Inger Christensen
: l'interaction de perception, langue et réalité.