Le 24 avril 1864, Baudelaire arrive à Bruxelles, capitale d'un tout jeune royaume (il a été créé en 1830), dont il ne connaît pas grand-chose, hormis quelques lieux communs.
Il envisage de n'y rester que deux ou trois semaines, le temps de donner quelques conférences, de proposer sa collaboration à L'Indépendance belge, le plus important quotidien du pays, de rencontrer les éditeurs des Misérables de Victor Hugo, et de prendre des notes en vue d'un ouvrage sur « les riches galeries particulières » de la Belgique.
Or, très vite, tous ces projets tournent court.
Au point de le rendre belgophobe du jour au lendemain.
Mais quelles sont les raisons exactes de ces échecs à répétition ?
Et comment expliquer que Baudelaire persiste à séjourner deux années entières dans ce pays qu'il déteste et où, surtout, il s'ennuie « mortellement » ?