La polémique qui caractérise la mémoire du passé du Congo Belge
nécessite de se pencher sur les sources coloniales les plus directes.
L'auteur a ainsi recueilli dix récits de vie de colons belges et italiens
installés au Katanga et au Kivu de la fin des années 1920 à l'après-Indépendance.
Ces témoignages oraux ne sont pas qu'une vision nostalgique ou
critique du passé. Ils diffèrent du discours colonial et missionnaire
en ce qu'ils traitent avant tout de l'expérience des narrateurs eux-mêmes.
L'unicité des histoires et la subjectivité de leur narration
n'empêchent nullement qu'elles s'insèrent à leur façon dans le processus
de la «Grande Histoire».