«Les enfants prodiges, cela a toujours existé. Il y en a eu en musique, en arithmétique, dans ce genre de matières. Moi, j'étais une enfant prodige en bon sens, c'est tout. Une intelligence pure et simple avec bien sûr une pointe de Machiavelisme.» Quelle profession de foi !
De ses ancêtres écossais elle tient son pragmatisme, de sa grand-mère paternelle, une Italienne pétulante, elle a hérité le nom et quel nom !
Précoce, Benigna constate que les héros des livres se reponsent sur la Providence plutôt que d'user de leur cervelle. Les méchants sont décidément bien plus passionnants... Aussi choisit-elle de devenir «un méchant gentil».
Elle confie à son journal ses plans pour briser la tyrannie de son père alcoolique et amener chaque membre de sa famille à acquérir son indépendance. Ses projets de conquête sont tout aussi démesurés : le monde est vaste, sa fringale de connaissances insatiable !
De la famille des «impertinentes», elle possède la malice gourmande de Sophie, l'espièglerie de Zazie.