Bons pour le service
La caserne à la fin du XIXe siècle
1872. Après le choc de la défaite contre l'Allemagne et
le traumatisme laissé par la Commune, le service militaire
est placé au centre d'un dispositif qui vise à régénérer la
nation meurtrie.
La disparition des remplaçants, payés pour accomplir
le service à la place des citoyens plus aisés, puis l'extension
progressive des obligations militaires à l'ensemble de la jeunesse masculine avant 1914, promeuvent la caserne, dans
le prolongement de l'école, à l'avant-garde des institutions
républicaines.
L'objet de ce livre, qui reparaît aujourd'hui, revu et augmenté d'une postface de l'auteure, est d'analyser les formes
et les enjeux de cette expérience partagée. Il examine les
épreuves traversées par les soldats pour s'approprier les
disciplines du corps et de l'âme imposées à la caserne. Il
éclaire d'un jour nouveau l'histoire des hommes et des masculinités avant 1914.