Comment parler de la ville dès lors que l'on choisit de la traiter en tant qu'objet présent, isolé de toute nomination, de connotation historique et culturelle ? Tel est le propos qui a conduit à l'élaboration de méthodologies originales et a la présentation de nouvelles images intellectuelles du code urbain.
S'appliquant au cas bordelais, les outils d'investigation permettent de présenter deux grands ensemble de données, venant certes en complément mais répondant à deux considérations, la ville en tant que continuité spatiale dans un site d'une part, la ville structurée par le réseau hiérarchisé d'une voirie qui forme l'espace tout en s'inscrivant strictement dans la nappe urbaine.
Pour le premier thème, il apparaît que l'essence même des propos peut être d'établir une liaison conséquente entre ce qui ressort du monde des images et de la représentation et la mise en forme langagière qui implique l'usage résumé de la métaphore comme forme d'expression des choses spatiales. Le second thème travaille sur les structures organisatrices en s'efforçant de définir une logique de hiérarchisation permettant le passage de l'ensemble urbain jusqu'aux éléments de proximité qui fondent la vie quotidienne.
La coordination entre les deux perspectives s'impose dans sa capacité à lier la continuité du bâti avec les réseaux de la communication illustrant l'efficacité d'une approche initialement déductive fondée sur la construction théorique de la linguistique avec l'empirisme méticuleux des traductions graphiques indispensables à l'identification originale de ce réseau intermédiaire du « raidisseur ».
Ainsi, une image originale de l'espace urbain va naître combinant un exposé dense sur les modalités de l'agglomération spatiale structurée par une mission organisée d'un réseau de voiries imaginant et maintenant la solidité de la ville.