Rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme... D’accord avec vous Monsieur Lavoisier mais qu’est-ce qui se transforme en quoi ? S’inquiètent subitement, Basile et Augustin, deux vaillants petits soldats de la Guerre des Boutons. Tout en pissant le plus loin possible, à fin de savoir lequel sera le chef, ils s’interrogent sur le devenir de ce liquide qu’ils font joyeusement jaillir. Comme à chaque fois qu’ils sont confrontés à ces problèmes auxquelles la pédagogie de leur instit ne sait pas apporter de réponses, c’est dans l’immense savoir et l’infinie patience de leur ami Anselme Saint-Galmier, un vieil ours bouilleur de cru et accessoirement physicien nobélisable, qu’ils se réfugient .Le bonhomme a sa méthode, il s’en voudrait d’être chiantifique.
Armé de l’humour, la tendresse, la gourmandise de Pierre Dac, Henri Vincenot et Jacques Tati, il sait leur dire qu’il n’y a pas de vie possible sans eau, que les enfants qu’ils sont, en sont remplis comme les plantes du jardin, les animaux de la ferme. Il leur apprend que même, si la mémoire de l’eau est proche de la nullité, elle est arrivée sur terre en premier, car sans eau, pas de vie! Dans ce livre, Jean-Pierre Fleury raconte de façon ludique la belle histoire de l’eau, de son trajet aléatoire de la source à la mer ainsi que, remontant vers le ciel, de son difficile retour vers la terre.
Il y est question ici d’inondations, là bas de sécheresses. Ils montrent du doigt et s’emporte contre le gâchis, la pollution, contre ceux qui tirent la chasse d’eau ou laisse couler le robinet. Ce livre peut être mis entre toutes les mains et surtout celles de ces l’adultes qui s’efforcent de ne plus se poser de questions de peur de devoir changer leurs habitudes. Ils y verront comment tout cela est clair, limpide, enfantin.
Ils y trouveront des réponses tellement évidentes et motivantes qu’ils ne sentiront plus obliger de protéger leur égoïsme en proférant le déplorable après moi le déluge. De pluie, de mer, gazeuse ou plate, elle donne la vie et coupe la soif. L’eau : n’en perdez pas une goutte ! Il était une fois l’ai, source de vie...