Janvier 1979... Le Cambodge
sort de la nuit. Le monde effaré,
qui déjà pressentait l'étendue de
l'horreur du régime Khmer Rouge,
en a la confirmation.
Un Français est alors dans la région.
Un journaliste. À L'Humanité. Les
circonstances de la vie vont faire
qu'il sera le premier Occidental
à pénétrer dans Phnom Penh, la
capitale, qu'il nomme La ville
morte. Puis, une année durant, il va
sillonner le Cambodge, interrogeant
les survivants, s'indignant des
crimes constatés, observant les
signes de la renaissance, encore
bien timide...
Trente ans après, et alors que les
derniers acteurs Khmers Rouges
comparaissent devant le Tribunal
international de l'ONU, Alain Ruscio
se souvient. Mais, surtout, il livre,
outre ses articles de l'époque, ses
Carnets, écrits souvent au jour le
jour, sans modification aucune.
Ces documents apparaissent comme
un témoignage exceptionnel sur
une des grandes tragédies de notre
temps.