« Ne pouvant taire autre chose, j'ai jugé bon de recourir à la plume :
- Pour rappeler au souvenir de l'Italie plusieurs de ses braves qui moururent pour elle sur les champs de bataille. Quelques-uns, les plus éminents peut-être, sont connus, mais beaucoup dorment ignorés, qui n'étaient pas moins dignes. C'est pourquoi cela me semble un devoir sacré.
- Pour m'entretenir avec la jeunesse italienne de ce qu'elle a fait, et du devoir impérieux d'accomplir le reste, en signalant avec la conscience du vrai, les turpitudes et les trahisons des gouvernants et des prêtres.
- Enfin, pour me procurer par mon travail un honnête salaire.
Voilà les motifs qui m'ont poussé à faire le littérateur dans un temps où mieux vaut ne rien faire que de faire du mal. Fidèle à la vieille maxime « que les hommes ne sont bien jugés qu'après leur mort », je ne parlerai que le moins possible des vivants.
Le genre du roman historique m'a paru le plus convenable, comme se rapprochant mieux que tout autre des réalités de la vie. »
Giuseppe Garibaldi