Carnets posthumes
On trouvera ici le contenu de cinq carnets manuscrits d'Henri Irénée Marrou, qui ont été conservés sans être lus pendant vingt-trois années après sa mort. Le premier est daté de 1927, le dernier s'achevant sur la date du 10 février 1977.
Ces carnets ne sont pas un « journal » : seuls les débuts et les fins de chacun sont formellement datés ; Henri Irénée Marrou n'y fait que très rarement allusion à sa vie familiale et civique, à peine plus souvent à sa vie de professeur. Leur texte, très peu raturé, se présente comme une suite de rubriques numérotées, de longueurs inégales, fréquemment relues comme en témoignent les renvois d'une rubrique à l'autre, voire d'un carnet à l'autre.
Pour l'essentiel, les carnets sont un dialogue d'Henri Irénée Marrou avec lui-même sous le regard de Dieu - ce Dieu qui s'adresse à lui constamment à travers les Écritures, les Pères de l'Église, l'exemple et les écrits de quelques grands saints, ainsi que par la musique, et par la nature contemplée en certains endroits privilégiés. À l'évidence, ces carnets ne sont pas écrits pour d'autres, mais uniquement à l'intention de leur auteur : ils lui servent à jalonner sa vie spirituelle, une vie qui sous-tend et anime toutes ses entreprises terrestres.