Qui ne connaît pas Casablanca ? La célèbre formule « Play it again Sam » lancée au pianiste du Rick's Café, les adieux déchirants du couple mythique Ingrid Bergman-Humphrey Bogart sur le tarmac embrumé, la musique « As rime goes by » qui résonne encore dans toutes les mémoires, le film est devenu avec le temps un véritable objet de culte.
Casablanca, l'aventure du film nous prouve pourtant que le chef d'oeuvre de Michael Curriz n'a pas encore révélé tous ses secrets. En effet, Tito Topin nous propose une approche inédite du film, en revenant à la source même de ceux qui ont participé à sa conception et à sa réalisation. Le livre met à jour le cosmopolitisme des protagonistes de l'aventure Casablanca, qu'ils soient devant ou derrière la caméra : le caractère antinazi du film se traduit plus encore dans cette longue liste, dans ces personnages réels qui. pour certains, avaient fui les régimes de Franco. Salazar. Mussolini. Hitler ou Staline en quête de liberté. Une vraie galaxie universaliste d'émigrés à l'assaut des dictatures nationalistes qui, pour faire le film, a bravé les règles de neutralité voulue par le président Roosevelt.
Stars ou inconnus, Casablanca, l'aventure du film leur rend hommage et retrace la grande aventure de leurs parcours.
Mais ce n'est pas tout. Casablanca a encore à nous dire sur son histoire et sur l'Histoire.
Dans ce livre, Tito Topin nous raconte également les dessous historiques et les hasards qui ont fait du film un succès mondial : qui aurait pu prévoir que le nom de Casablanca serait à la une des journaux parce qu'une armada américaine débarquerait dans cette ville en novembre 1942, quelques jours avant la projection du film à Los Angeles ? Qu'il serait sur toutes les lèvres parce que Roosevelt. Churchill et De Gaulle allaient choisir de s'y réunir lors de la conférence d'Anfa en janvier 1943, au moment de sa sortie nationale ?
Ces grands coups de pouce de l'Histoire ont participé au phénomène Casablanca ; ils révèlent surtout le caractère prémonitoire du cinéma et nous rappellent que ceux qui font des films, plus que des rêveurs, sont de grands visionnaires.