Causeries maçonniques
La franc-maçonnerie est une « vieille dame » âgée de 300 ans. Pourtant, si l'on en juge par ses effectifs en France, où soeurs et frères n'ont jamais été aussi nombreux, elle ne manque pas d'attraits ni de dynamisme.
En même temps « une et multiple », séparée en nombre d'obédiences souvent concurrentes entre elles, elle regroupe, à travers des milliers de loges, environ 150 000 membres.
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Comment vivent-ils leur engagement maçonnique ? Que représente-t-il dans leur vie ? Quels idéaux les animent ? Quelles sont leurs pratiques ? Quelles définitions ont-ils de la franc-maçonnerie ? En quoi se différencient-ils les uns des autres ? Quel est le sentiment de fraternité qui les unit ? Autant de questions que tout un chacun, profane ou initié se pose.
Ce sont ces questions volontairement candides que l'écrivain Joseph Vebret a posées à trente francs-maçons, membres de nombreuses obédiences. Des personnalités, bien sûr, mais aussi des frères et des soeurs de tous niveaux venus de tous les horizons et Orients, parisiens et provinciaux, connus ou anonymes, adeptes d'une franc-maçonnerie « sociétale » ou « spirituelle ».
Sans être une étude sociologique, l'ouvrage permet d'appréhender le fait maçonnique dans tous ses aspects et de mieux comprendre ce qui unit, au-delà des différences d'approche, toutes les femmes et tous les hommes engagés dans ce mouvement à la fois « club », société de pensée, société initiatique.
De ce kaléidoscope, qui peut paraître bariolé, un élément se fait jour. Tous ces frères et soeurs témoignent du fait que l'espérance d'une société plus juste, plus humaine, plus fraternelle ne meurt jamais chez les femmes et hommes « de bonne volonté ».
Les chemins qui y mènent ne sont pas les mêmes et, s'il est vrai que l'idéal est un absolu que l'on n'atteint jamais, il n'empêche que, sur les voies maçonniques, c'est bel et bien lui qui sert de lanterne. Ces hommes et ces femmes en témoignent, chacun à leur manière singulière.