Ce doigt qui manque à ma vue
Le poète aborde ici la difficulté de créer. A travers le geste artistique, que ce soit celui de la peinture ou celui de l'écriture, c'est le mouvement de la vie-même qui est représenté. Le corps s'apparente à la matière, quelle qu'elle soit.
On perçoit un processus douloureux qui se répète inlassablement, comme un cycle permanent de naissance et de mort : faire et défaire, créer et détruire. Processus de création qui n'est autre que celui de la vie, du souffle.
Ce doigt qui manque à ma vue finalement raconte l'acte douloureux parce qu'incomplet toujours de reproduire le spectacle du monde.