Petite Japonaise, outre une part de son nom, hérita en son temps de sa mère un bordel, un travesti de père et une vie de misère.
C'est un lupanar pour les pauvres, avec phono à aiguille - quelques pas de cha-cha-cha - et bagarres parfois. Quant au seul riche de ce hameau perdu au fin fond du Chili, s'il passe parfois au bordel de Petite japonaise c'est moins pour s'y amuser que pour lui faire l'honneur de sa présence.
Il faudra encore compter avec Pancho, le camionneur, avec le passé aussi, enfin avec la violence propre aux hommes qui, bagards, errent d'une faute à un crime jusqu'à la mort.
Livre sombre, magique. Ce lieu sans limite décrit l'enfer quotidien de ces âmes perdues par leur naissance même.