Après neuf années passées à la tête du Conseil constitutionnel,
Jean-Louis Debré renoue avec la liberté de ton qu'on lui connaît.
Jamais on n'a autant parlé de cette institution ni mieux compris
son utilité que sous sa présidence. Dans ce livre, il évoque les dossiers
qu'il a eu à traiter, les combats qu'il a menés, les dirigeants politiques
qu'il a côtoyés et souvent affrontés.
Esprit libre, indépendant, attaché avant tout au respect du droit et
des valeurs républicaines, il a pris les positions qui lui paraissaient
conformes à sa mission, sans chercher à ménager aucun pouvoir, ni
craindre d'être mis en cause, comme il l'a été par les dirigeants de
l'UMP après le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
Il a également dû se prononcer sur des lois et réformes majeures,
notamment lors des débats sur le mariage homosexuel, la taxe
carbone ou la loi Hadopi.
Il livre ici souvenirs, commentaires et mises au point sous la forme
d'un journal tenu régulièrement au cours de ces neuf années, «au
gré de mes humeurs», écrit-il. Il raconte les démêlés qui l'ont opposé
à Nicolas Sarkozy, ses échanges avec Valéry Giscard d'Estaing ou
François Hollande et ses relations avec Alain Juppé, Manuel Valls,
Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Il consacre aussi des pages
émouvantes à Jacques Chirac, dont il a été l'un des confidents les plus
fidèles, brossant de l'ancien président aux prises avec la maladie
un portrait qui nous le rend encore plus attachant.