L'énigme sociologique
II. Ce que nous appelons social
Après un premier volume qui passe en revue un certain nombre de débats opposant les différentes écoles de sociologie en France, ce second tome explore la complexité de l'objet sociologique à travers trois dimensions anthropologiques du social : la fonction symbolique, les temporalités et les spatialités sociales. L'auteure dialogue avec les courants de pensée qui font débat actuellement. Pour aborder la fonction symbolique, elle convoque les sciences neuronales sociales, le rationalisme, le constructivisme sociologique, la capacité épistémique. Pour explorer les temporalités sociales, elle sollicite la sociologie comme science historique, la socio-histoire, la sociologie historique, la question du rapport entre régularités et changement social, le problème de l'événement avec les concepts de transitions, de bifurcations ou de répétitions. Pour envisager les spatialités sociales, elle mobilise les concepts de champ, de monde et de scène, le nationalisme méthodologique, la question du local et du global, la mondialisation. L'ouvrage se conclut sur la proposition d'une ontologie sociologique d'inspiration maussienne, différente des sociologies par l'observation - une ontologie processuelle et relationnelle : les relations mettent en connexion les activités en cours avec d'autres processus sociaux, antérieurs, latéraux ; elles reconstituent ainsi les totalités partielles qui leur donnent cohérence ou signification ainsi que leurs articulations à l'environnement social et spatial plus global. L'objet sociologique est ainsi doté d'une complexité que l'enquête rendra visible. Il nécessite l'introduction des connaissances construites par les autres sciences sociales et humaines.