La femme qui raconte habite les hautes collines marseillaises, entre les étangs et la mer. Elle part un matin d'une branche du Rhône et traverse l'Eurasie. Elle part avant que les Grecs n'arrivent ; leurs références et celles des textes d'Orient lui sont étrangères : son monde est celtique. Elle surgit de la mémoire orale, utilise des références vécues et nomme les choses à sa manière. Elle dit « je » et nous propulse dans l'épaisseur d'un temps disparu, entre préhistoire et histoire. Deux mille sept cent soixante cinq années seulement nous séparent d'elle.