La notion de poètes maudits revient à Verlaine qui, dans un livre éponyme, publié en 1886, n'a pas hésité à rejoindre le cercle fictif qu'il avait ainsi formé en regroupant Corbière, Mallarmé et Rimbaud. Le présent ouvrage donne à cette dénomination une extension particulière en considérant à leurs côtés des écrivains comme Baudelaire et Nerval, mais aussi Aloysius Bertrand, Lautréamont et Jules Laforgue. Tous s'imposent par leur personnalité en déséquilibre, leur façon anomique de faire oeuvre, leurs pouvoirs oniriques, l'hybridité de leur démarche, le caractère unique de leur marginalité.
Les études rassemblées dans ce livre les montrent sous ces divers angles et posent quelques repères dans leurs oeuvres insaisissables.