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Dix jours à peine après la bataille de Waterloo, Charles Bell quitte
l'Angleterre pour Bruxelles. Chirurgien, professeur d'anatomie doué
pour le dessin, il est le premier à rejoindre un personnel médical
dépassé par l'afflux des blessés, sans autre passeport que ses
instruments de chirurgie.
Charles Bell s'est distingué des autres chirurgiens
britanniques par son choix de soigner
les Français, dont les blessures étaient les
plus graves puisqu'ils furent relevés les derniers
sur le champ de bataille. Il fut le seul
Britannique à écrire sur Waterloo autre
chose que des descriptions techniques
d'ordre purement médical. S'il fut au début très
intéressé par la nature des pathologies des
blessés, il changea rapidement de disposition, oubliant
son objectif premier pour simplement soulager des hommes
atteints dans leur chair et dans leur âme. En dessinant non seulement
leurs blessures mais aussi l'expression de leur visage, il chercha
à les comprendre, en particulier leur affection pour l'empereur
Napoléon Bonaparte, que les Anglais connaissaient si mal.
Dans ce récit entièrement inspiré de faits et personnages réels,
Martine Devillers-Argouarc'h, tout en offrant une magnifique reconstitution
de Bruxelles au lendemain de Waterloo, fait revivre un homme
de science peu banal qui, d'abord mû par son ambition, a fini par
n'écouter que son humanisme.
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