L'oeuvre de Charles d'Orléans ne garde guère de traces des
vingt-cinq ans passés dans les prisons anglaises. Ses poésies
sont une mise en scène du moi, qui se construit au fil d'un
dialogue avec ses prédécesseurs, ses contemporains, puis
est façonné par l'image qu'on s'en fait au fil des siècles. Les
différentes facettes de cette subjectivité en mouvement
font l'objet de la présente étude. La première partie examine
ce que Charles d'Orléans doit à la tradition ; la seconde offre
une lecture interne de ses poésies ; la troisième les situe
dans le paysage littéraire de l'époque ; la quatrième étudie
leur réception. Les articles réunis ici ont été retravaillés en
profondeur, la réflexion revue et élargie : de nombreuses
pages sont inédites, certains chapitres réécrits de fond en
comble.