Pour le 150e anniversaire de sa naissance, Charles Maurras a été censuré. Comme par les Allemands sous l'Occupation ! Chassé du Livre des commémorations nationales. Victime d'une kommandantur politico-médiatique haineuse et de la fée Carabosse Nyssen, ministre de la Culture-sic qui s'assied sur le patrimoine et obtempère aux ordres des censeurs.
« Pourquoi tant de haine ? C'est la vraie question », écrit en préface Hilaire de Crémiers, maurrassien de l'espèce amoureuse. On y répond dans ce livre par petites touches, à coups d'anecdotes signifiantes, de textes peu connus, voire inédits, comme en se promenant dans le jardin de « la vieille maison que nul âge ne ride », au Chemin de Paradis. Avec des haltes apaisées près de la fontaine aux macarons et du « Mur des Fastes ».
On l'aura compris : cet ouvrage n'est pas un livre de plus sur Maurras et l'Action Française. Il en est déjà tant (et de nombreux admirables). C'est un livre autre. Avec une question annexe à la précédente : ont-ils jamais lu Maurras ?
Maurras. Prophète. Et résistant. Prophète : concernant l'Allemagne d'aujourd'hui, on ferait bien de (re)lire ses prophéties d'hier. Résistant : quand les Munichois bêlaient « Paix, paix, paix » et que les communistes s'alignaient sur la Moscou stalinienne alliée de la Berlin hitlérienne, il écrivait - et c'était la manchette quotidienne de l'Action Française - : « Il faut armer. Armons ! »
« Les libertés se prennent, elles ne s'octroient pas », a écrit l'infatigable lutteur. Actualité de Maurras !