«Le génie était bicéphale. Mon père avait un double, un
double féminin, un double mort, un double fantôme. Car,
oui, en plus d'être une sainte, ma tante était un double de
mon père à qui elle ressemblait comme une jumelle. Un
double terrifiant pour moi, puisque je lui ressemblais tant.
Je ressemblais au double de mon père.»
Comment vivre aux côtés de telles personnalités qui, l'une
comme l'autre, ont marqué l'histoire du XXe siècle ? Sylvie
Weil, dans ce qui est à la fois un exercice d'admiration et
d'exorcisme nécessaire, s'en explique avec de l'émotion et
de l'humour. Fresque intime et familiale, Chez les Weil
témoigne aussi d'une époque marquée par la Seconde
Guerre mondiale et les combats qui s'ensuivirent.