Comme ses illustres prédécesseurs en aficion, Christian «Nimeño II», Alain
Montcouquiol, Simon Casas, Robert Piles, Jacquito, Andaluz, Curro Caro et
d'autres, Chinito de Francia a écrit sur le sable des arènes quelques unes
des plus belles pages de la tauromachie française (re)naissante en ce début
des années soixante. Partis de rien à la rencontre d'un monde dont ils ignoraient
à peu près tout, à la seule force de leurs convictions et de leurs rêves,
ils ont permis d'en ouvrir grand toutes les portes. Les générations qui leur
ont succédé depuis savent ce qu'elles leur doivent. Il ne s'agit pas d'un
ouvrage de plus sur l'histoire taurine de notre pays. Mais juste de regards
posés sur la passion mystérieuse, belle et dévorante, qui, depuis ce temps
où il agitait un bout de chiffon rouge devant un «toro mécanique» dans
les garrigues nîmoises, brûle encore aujourd'hui chez Lucien Orlewski
Chinito. Lui, qui a été le premier torero français à jamais avoir triomphé aux
arènes Las Ventas de Madrid. Ce livre est bien le moins que l'on lui doit.