Deux voyageurs de connaissance,
L’un Bourguignon, l’autre Flamand ;
S’en allèrent pour voir Bizance,
Près de Palmyre en Orient.
Fatigués de leur long voyage,
A l’ombre frais d’un cèdre assis,
Ils racontaient ce qu’au rivage,
On aperçoit du Tanaïs.
De tout causa le fils de France,
Tel que le fait un vrai Gascon ;
Parlant aussi de la nuance,
Dont brille le Caméléon.
« C’est un mélange tout comique,
La tête est celle d’un poisson ;
Sa mine est très mélancolique,
Son corps imite l’édredon.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.