Je commencerai, s’il vous plaît, par vous parler des poëtes dont on ne se souvient vraiment pas assez dans ce temps-ci, et dont la chronique, par ses oublis, semble presque être l’ennemie intime. Quant à moi, je sympathise avec eux de tout mon esprit et de tout mon cœur ; nulle pensée ne m’est plus douce que celle qui me vient parfumée de leurs fleurs.
Je me plais surtout en leur compagnie depuis que, rompant avec la routine des inspirations ordinaires, ils ont quitté, pour la plupart, la banalité des sujets fanés qui, sous de nouveaux pompons et avec d’autres rimes, les renfermaient dans les entraves enrubanées d’un genre que j’appellerai l’Almanach des Muses romantiques.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.