Qu'il s'agisse d'études transversales autour de thématiques ciblées (1ère partie), d'articles polémiques liés à l'actualité (2ème partie), d'analyses métapolitiques d'oeuvres populaires ou méconnues (3ème partie), ces textes tentent de célébrer le cinéma qui ne s'en laisse pas compter, qui ne prend pas ses spectateurs pour des esthètes dociles et des consommateurs soumis. Accablé de lieux communs repeints à neuf, d'idées reçues érigées en règles d'or, de formes vides fascinantes, le cinéma postmoderne apparaît semblable à la Garde Impériale cernée par les troupes anglaises de Wellington : tout comme elle, selon le mot du Général Michel attribué à Cambronne, il est en train de mourir ; tout comme elle cependant, il ne se rend pas. Sous les atours les plus désordonnés du style, la rigueur d'une représentation ou la justesse d'un rapport d'images, réduisent encore à néant le chaos des signes. Sous la novlangue et les mots d'ordre, un langage résiste.