« Un braquage époustouflant. »
Paris, rentrée littéraire 1990.
On pourrait croire que le prix Goncourt récompense le seul mérite d'un livre. Ô naïveté, les arcanes de l'édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C'est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés furent soulagés de s'offrir une année blanche en attribuant leur prix à un innocent n'ayant rien à voir avec le milieu (on raconte qu'il vend des journaux dans un kiosque du 19e arrondissement de Paris), qui plus est l'auteur d'un livre paru aux très austères et très chics éditions de Minuit.