Plaidoyer pour une éducation postmoderne. Pensée jungienne et éducation
On parle sans cesse de la crise de l'école. Même si l'usage de ce mot est un peu trop systématique et renvoie à une attitude parfois désabusée et défaitiste, le constat n'en demeure pas moins juste. Il y a bien crise de la transmission, crise des rapports jeunes-adultes et crise des discours sur l'école. Dans ce contexte, la querelle de l'école opposant les pédagogues, les républicains et les humanistes, paraît singulièrement dépassée et quelque peu dérisoire. L'école d'aujourd'hui, celle du Ille millénaire, continue en fait de fonctionner sur des bases anthropologiques héritées du XIXe siècle et reste d'essence masculine et paternelle. Les valeurs éducatives de la modernité sont saturées. " La découverte des archétypes est de plus en plus en voie de fonder (cette) nouvelle anthropologie ", écrit Marie-Louise von Franz, disciple de C. G. Jung. C'est cette nouvelle anthropologie d'inspiration jungienne et archétypique qui est mobilisée dans cet essai portant sur une nouvelle éthique de l'action éducative. L'auteur y pose ainsi les premiers fondements d'une éducation postmoderne afin de contribuer au réenchantement de l'école.