«Sans aucun doute, la plus grande de toutes les mystifications
de la communication a été de se présenter sous
l'étendard du progressisme démocratique, alors qu'elle épouse
parfaitement les contours de l'obscurantisme populiste.»
Mise en accusation violente des médias et de leurs effets
délétères sur la culture, la politique et l'art, Contre la
communication est aussi, dans sa seconde partie, un livre
d'affirmations : peut-on s'opposer à «l'étreinte reptilienne»
(Milosz) de la communication ? Oui, répond Mario
Perniola : par l'esthétique. Une esthétique renouvelée des
biens symboliques, délivrée de toute idolâtrie du profit
immédiat et du succès à tout prix. Celle-ci seulement peut
«fournir les coordonnées théoriques et les instruments
conceptuels qui permettent de transformer l'intolérance
croissante à l'encontre de la communication médiatique en
une stratégie globale de résistance et de lutte.»