J'ai écrit Corps en tête au fil de la plume, à l'écoute et à la lecture de l'actualité de ce qu'on nomme aujourd'hui anthropocène, sans doute pour bien marquer qu'il ne restera bientôt plus que l'espèce humaine sur une terre qu'elle dévaste. Je l'ai écrit tranquillement, sans hâte ni angoisse, sachant que j'étais aux marges de la psychanalyse, mais sûr que je me tenais dans un cadre politique, et je l'ai volontairement écrit dans l'esprit d'un survol, d'un écrémage à l'écumoire d'où je tirais tout ce qui me semblait se rapporter à la primauté, voire la dictature du corps, et en m'abstenant de m'abriter derrière les batteries conceptuelles habituelles.