Correspondance
(1893-1936)
Francis Jammes envoie ses vers à André Gide et à Henri de Régnier, dont il admire l'oeuvre. Si son amitié fusionnelle avec Gide atteint une tension vouée à la briser, sa relation avec Régnier, plus sereine, durera toute leur vie, malgré deux courtes brouilles. Leur correspondance inédite montre un Régnier inattendu, favorisant patiemment l'accès de Jammes, toujours en quête de reconnaissance, aux journaux et aux revues, soutenant ses candidatures à l'Académie, révélant un goût réel pour son oeuvre, dont il parle avec lucidité dans son feuilleton du Figaro. Leur amitié littéraire, portée par un « état spirituel », surmonte les aléas du temps et les révolutions esthétiques. Cette édition est complétée par les dix-sept lettres échangées entre Jammes et Marie de Régnier.