Dans la neige
Joseph écosse des petits pois, fabrique des sacs en papier, c'est son travail quotidien à l'asile, depuis des années. Avant, il écrivait, maintenant il n'écrit plus. Il avait des idées, il n'en a plus.
Il aime la vie réglée au jour le jour, le travail, les disputes avec les autres, la recherche du sommeil. Joseph monte vers le simple, la lumière, les oiseaux, le vent, les cailloux, le lac.
Il s'allège, jusqu'à ce que tombe la neige, un soir de Noël. Avec sa langue hachurée, retraçant la pensée répétitive, vagabonde, volontairement simple, de son personnage, Dans la neige est le roman du détachement absolu.
Lointainement inspirées par la fin du romancier suisse Robert Walser, ces pages tentent d'éprouver ce « quelque chose de merveilleux à devenir idiot » dont ce dernier ne cessa de prendre le risque, avec douleur et émerveillement.